El-alia
Le site punique se trouve à
Les tombes à puis étaient signalisées, soit par une ou deux ceintures de pierres établies autour de l'orifice, soit par des stèles dont on ignore l'emplacement: elles ont, de surcroit, disparu; d'après les rapports publiés par les inventeurs, il s'agit de quatre stèles; l'une présente un personnage de sexe masculin tenant les bras baissés; il occupe le fond d(une niche; sur une autre stèle on à l'image d'une femme, vêtue d'une t'énuque ; elle tient les bras le long du corps. Pour la troisième et la quatrième stèle, la description est trop sommaire : P.Gauckler parla « d'une figure symbolique divine « entre un caducée à droite et une hache à gauche ou une haste verticale.
L'accès au fond du puits se faisait par un escalier établi contre l'une de ses parois. L'ouverture de la chambre funéraire est souvent décalée; on a révélé le cas d'une tombe dont le puits desservait trois chambres. Ces espaces qui abritaient les morts et leur mobilier pouvaient avoir des formes et des dimensions variables. Etant enfouies, les chambres nécessitaient la taille d'une marche pour en faciliter l'accès. Entre autre aménagements, elles sont pourvues de banquettes et de niches, on ya, d'autre part, signalé les traces d'une décoration peinte à l'ocre: empreintes d'une main enduit de vermillon, cercle crucifère muni d'une queue, un animal, sans doute un éléphant, des motifs végétaux, etc....
Les sépultures dolméniques sont au nombre de quatre vingt treize : constructions sèches faites de ceux ou de quatre assises, la couverture étant réalisée à l'aide de grosses dalles d'enverrons
Les fouilles ont signalé trois modes de sépulture: l'inhumation, l'incinération et le décharnement. Pour l'inhumation qui semble avoir été plus fréquente, le mort était placé en décubitus dorsal allongé ou en décubitus latéral contracté, soit sur banquette, ou bien dans un sarcophage.
L'usage du rouge funéraire et de l'offrande alimentaire a été relevé. Quant au mobilier mis en place à coté du mort, il se compose essentiellement de poterie, vases tournés ou modelés; si, pour la plupart, il s'agit d'une production locale, la céramique importée n'est pas absente, notamment des lampes à aileron et à pied .les rapports de fouilles ne signalent ni bijoux, ni monnaies, ni figurines de terre cuite. Fut-ce un choix ou un reflet du caractère rural de l'agglomération?
Pour la chronologie, les tombes fouillées se situeraient entre les III e et II e siècles avant J.C. Mais dans l'état actuel de dossier, les débuts de l'agglomération ne peuvent être datés d'une façon précise . En revanche, les tombes d'el-alia offrent le cas d'un centre libyque irrigué par une culture de tradition phénicienne. C'est un très bel exemple de rencontre et d'interférence ethnoculturelles.
Nédji djelloulL'homme et la mer page:46-47-48