Sallakta
la fondation de Sallakta'antique Sullectum, ou Sullecthum), située à 12 km au sud de Mahdia, est dûe aux naviguateurs phéniciens. L'importance de la ville à l'époque romaine est illustrée par les vestiges des centuriations, ainsi que les thermes et les demeures mis au jour de son sol. Mais la cité antique semble avoir été surtout célébre par les activités liées à la mer. Son port (situé dans la zone du musée actuel) était doté d'un phare qui inspira l'architecte de la mosqué de Kairouan, surtout que la pierre de taille à l'aide de laquelle fut édifié ce sanctuaire provonait de Sallakta. Les mosaiques mises au jour dans les demeurs privées ' à l'instar du lion de leontis) attestent, en outre, que les proprétaires étaient liés au commercce maritime . Principal débouché maritime de Thydrus, le port de Sullektum était surtout spécialisé dans l'exportation de l'huile et du vin vers Ostie et l'orient . La localité voisine de Wad Badja s'appellait au moyen âge Hàdjat-alzayt (grenier de l'huile) et les géogrphes arabes ont vanté la qualité de l'huile de la region. Une tombe tardive de la nécropole chrétien ( Véme si&cle ap JC) porte le nom d'un syrien originaire d'Apamée, attestant ainsi la survivance des relations avec l'orient à la fin de l'antiquité, malgré la decadence des autres ports de la region. Sullektum était aussi à l'époque romaine un grand centre de pêche , comme l'attestent les immenses cuves de salaison, liées à l'indrustrie du garum, mise au jour de la citadelle .
Al'époque byzantin, la ville semble avoir eu surtout une fonction militaire; l'emplacement de la citadelle atteste que dimensions étaient réduites et que les quartier du port fut abandonné. Le village fortifié musulmun (Kasr Sallakta) qui lui succéda était surtout un centre de ribat. Le port, tel qu'il fut décrit par Tissot était formé d'un bassin protégé par deux pôles. Il fut exploté par les arabes jusqu'au XIIéme siécle, et servit d'escale aux caboteurs se randant de mahdia vers Alexandrie. Mais de l'poque Ziride le village semble avoir été réduit au rôle d'une villégiature pour les riches de Mahdia( puis ceux de Ksour essef), pour être totalement abandoné au XIIIémé siécle.
Extrait du livre = Néji Djelloul
L'homme et la mer
cahiers du C.E.RE.S
série géografiques N° 21
Tunis 1999 page: 150-151